15 mars 2024

Les Espoirs Nationaux de l’OMR Marcq Rugby Lille Métropole occupent actuellement la 4ème place de leur pour de Challenge de France. Et il reste 5 matchs pour consolider la qualification en 1/4 de finale. Après une première phase plutôt intéressante, le groupe a connu un passage à vide, avant de se ressaisir et réaliser leur match référence à Anglet (10-22) dimanche dernier. Faut-il croire aux play-offs ? Comment atteindre cet objectif ? Réponse avec Alexandre Noé et Félix Decroocq, les entraîneurs adjoints.

OMR : La première phase de votre championnat avait été plutôt positive, mais au début de la 2ème phase (Challenge de France), vous avez vécu un passage à vide. Que s’est-il passé ?

Alexandre Noé : En fin de 1ère phase, on est rentré dans le ventre mou. Puis une défaite au Stade métropolitain nous fait basculer dans cette poule basse et nous fait un peu mal à la tête. Le début de saison avait également été compliqué au niveau de l’organisation générale des entraînements, avec des changements de terrains liés à la coupe du monde. Et au bout du compte, un petit manque d’investissement de l’équipe au retour de la trêve de Noël… Tout ça mis bout à bout explique un début de 2ème phase difficile. Mais le long déplacement à Anglet a marqué, je l’espère, un tournant. 30 heures de bus qui ont cimenté le groupe, ça fait un petit mois qu’on a retrouvé un collectif qui s’est dit « on a de quoi faire quelque chose », du coup la qualité d’entraînement est bien meilleure, le résultat à Anglet est un peu le résultat du changement d’état d’esprit des joueurs ces derniers temps.

Félix Decroocq : Les matchs contre Salles et Limoges nous ont montré nos points faibles et mis la pression. Après cette période creuse, nous nous sommes remis en question, chacun à notre niveau : entraîneurs et joueurs, contenus et animations. Et nous avons réussi à resserrer les liens en travaillant à l’unisson et surtout avec le même objectif.

Qu’avez-vous changé dans votre approche pour que l’état d’esprit dont tu parles redevienne celui de compétiteurs morts de faim ?

AN : On a mis le groupe devant ses responsabilités. Le plan de jeu est bon, on est dans le vrai parce que quand on l’applique on est efficace. Les joueurs ont décidé de se remettre au travail, ils ont eu un déclic quant au niveau de jeu attendu, ils ont compris qu’il fallait s’investir davantage, donc on commence à avoir de la qualité à l’entraînement et en match.

FD : La principale qualité de ce groupe est sa résilience. Raison de plus pour croire à la qualification et à la réaction d’un groupe qui n’a plus le choix que d’avancer.

Vous êtes actuellement 4ème, donc qualifiable, mais ça ne tient qu’à un fil. Faut-il croire à une qualification en 1/4 de finale ?

FD : La « qualif », nous devons y croire encore plus que jamais ! On est au pied du mur, maintenant chaque point va compter pour aller la chercher. J’aime à penser que nous avons un groupe qui fonctionne à réaction. Un tempérament qui nous a déjà fait défaut, pourtant je suis persuadé que, dans ce contexte difficile, nous arriverons à sortir le meilleur de nous-mêmes.

AN : On va surtout prendre match après match et se dire que chaque match est un match de phase finale. On fera les comptes à la fin. Mais s’ils continuent à travailler comme ça, ils peuvent se qualifier. Il faut continuer à avoir cette image que l’on a montré contre Anglet. C’est un groupe qui a la capacité d’aller en finale. Et ce serait vraiment beau pour ma dernière saison d’entraîneur ! Pour cela, il faut gommer toute l’indiscipline et montrer le meilleur de nous-même. Ce match contre Anglet est pour moi un match référence sur l’intensité et l’investissement que les joueurs ont mis pendant 80 minutes.

Propos recueillis par Stanislas Madej