1 février 2025

Rien ne Bresse…

Ambitieux mais patient, l’USBPA cherche à se renouveler, en structurant davantage le club. En s’appuyant sur une formation déjà qualitative et un partenariat actif avec le grand voisin, le Lyon Olympique Universitaire. Ce, malgré deux saisons en dents de scie. Et avec une patience à toute épreuve.
« On a des connexions très concrètes avec le LOU : nos entraîneurs vont y faire des entraînements communs avec le staff technique. Nos meilleurs joueurs vont s’y aguerrir. Et quand on a un besoin, certains joueurs à la limite du groupe pro peuvent venir en appui. Par exemple, le 2ème ou 3ème ligne Théo William a passé 6 mois chez nous pour palier les blessures à ces postes, la saison passée », explique Christian Duclos, président délégué de la SASP USBPA.
Lui est arrivé au rugby par son père, fan absolu, alors qu’il était – et reste dans l’âme – footballeur. Joueur puis entraîneur. Et de fil en aiguille : « Pour les 70 ans de mon père, j’avais fait faire un ballon de match par le club. Mon premier vrai contact.
Quelques années plus tard, je suis devenu un petit sponsor. Lors d’une relégation sportive, je suis rentré au CA. Là, j’ai pu faire du business avec les partenaires. Ce qui m’a amené à devenir vice-président en 2018. Je suis président délégué depuis 1er
juillet 2024 », raconte le plus ancien dirigeant actif bressan.
Bourg-en-Bresse est cerné par Bourgoin-Jallieu, Lyon, Oyonnax et, un peu plus loin, Chambéry puis Grenoble. Autant dire que la concurrence est forte. Avec en plus les clubs de N2 tout proches (Rumilly, Vienne, Stade métropolitain). Faire grandir un club dans ce contexte n’est pas chose aisée.
Aussi, Christian Duclos explique que l’objectif global de l’USBPA est la stabilisation : « On cherche à stabiliser le club à tous les niveaux : organisationnel et financier. On veut créer un système économique fiable, viable et à l’équilibre. Et au niveau sportif,
cadrer le mieux possible, faire vivre des jeunes régionaux : rassembler les bons joueurs du secteur pour les faire progresser et progresser avec eux. Parler de monter n’est pas d’actualité. Tout le problème des clubs qui montent c’est la structuration. On
le voit : ils font tous l‘ascenseur. On a pris la bonne direction. On travaille dur. Et avec patience, on sera récompensé de nos efforts.»

Bourg viendra donc humblement mais déterminé au Stadium, chercher cette stabilité sportive au travers d’un résultat probant. Le vainqueur de ce prochain match réalisera forcément une bonne opération au classement, une véritable bouffée d’oxygène.

Stanislas Madej

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